Les femmes ont encore une si petite voix

Heureusement que les gouvernements qui défendent la Charte des Nations unies s’opposent farouchement à cette loi. Je me demande si ce gouvernement ne cherche tout simplement pas à légaliser une pratique courante. Ça ne m’étonnerait pas ! Ces femmes qui circulent, si peu, avec leur cage en tissu sur le dos, ne semblent pas avoir droit au chapitre et sont réduites au silence et à l’esclavage de toutes les manières.

Beaucoup de mes sœurs voient leur féminité bafouée, méprisée, écrasée et exploitée. Est-ce un crime de venir au monde en tant que femme ? Nous n’avons qu’à penser à ces trois millions de femmes excisées chaque année (6,000 fillettes par jour), aux femmes qui s’immolent pour échapper à leur sort ou que des pères ou des frères brûlent vives pour avoir “déshonoré” la famille, aux fillettes soldats qu’on entraîne à tuer et dont les “militaires” se servent comme esclaves sexuelles, à ces bébés nées filles qu’on sacrifie ou qu’on abandonne au nom de la suprématie mâle. À ces femmes, ces jeunes filles qu’on vend et qu’on use jusqu’à la corde dans des bordels clandestins, un peu partout dans le monde… J’en oublie et j’en passe ; il y a des millions de drames au féminin qui se jouent actuellement dans le monde.

Ça me donne mal au ventre, ça me donne mal au cœur, à l’âme et au sexe. Je ne comprends pas les raisons de ces injustices, de ces tortures physiques, mentales et sexuelles faites aux femmes. Très peu de celles-ci ont la chance de s’échapper et encore moins de témoigner. Il y a ce que nous connaissons de leurs conditions de vie, ce que nous soupçonnons et tout ce que nous ignorons.

Comment pourrait-on rester indifférents à toute cette souffrance ? Je me sens si impuissante face à leur sort mais, au moins je ne suis pas réduite au silence. Je peux exprimer mon indignation, témoigner ma solidarité et profiter de ma liberté pour m’épanouir au maximum au nom de toutes celles qui sont contraintes, muselées, opprimées, torturées, ignorées, bafouées, vendues, abusées, mutilées, brûlées, exploitées, écrasées, lapidées, violées…

Comments

  1. Martine
    April 16th, 2009 at 06:07PM

    Savoir que ce genre de situation se produit et être impuissant est une chose pénible, mais savoir et accepter est dégueulasse. Tant que l'on n'accepte pas que des femmes soit violentées, on est sur la bonne voie.

    Je ne sais pas si vous connaissez cette pratique atroce, mais je vous suggère un article sur le repassage des seins au Cameroun: http://www.afrik.com/article9920....

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