Je n’aime pas me plier aux diktats de la société, je veux faire mon chemin à ma façon. Parfois le prix à payer est élevé mais la récolte peut être aussi gratifiante. Ce n’est pas le chemin le plus facile, celui de la marginalité! C’est une question d’intégrité personnelle, de survie je dirais. Je ne m’accorde pas le loisir de vivre selon les modes, les influences; je reste souvent incomprise, cataloguée, jugée, condamnée même.

Suivre ma route, sans avoir d’indication sauf les intuitions venant de l’intérieur, tout en portant en moi un espace hypersensible, à la limite de la médiumnité, a mené l’artiste que je suis vers la pratique d’un art « insubordonné ». J’ai découvert ce terme dernièrement en même temps qu’un groupe de femmes artistes authentiques qui pratiquent leur art sans se préoccuper des étiquettes. Je crois que ce terme, s’il en est un, me colle bien à la peau! J’ai envie de l’adopter, je m’y retrouve, je m’y reconnais, je m’y associe…

L’Art insubordonné est aussi connu sous le terme d’Art singulier, d’Art Outsider. Ce sont des termes qui désignent l’ensemble des créateurs marginaux élaborant leurs œuvres en dehors de l’influence du milieu artistique.

La première galerie québécoise d’art insubordonné, la Galerie des Nanas, ouvrait officiellement ses portes le 2 septembre 2011. La Nana en chef, Martine Birobent et son acolyte, une âme de Nana se cachant sous des dehors masculins, Jean-Robert Bisaillon, sont les sympathiques et passionnés propriétaires de cette galerie innovatrice et chaleureuse. Ils proposeront des événements originaux, des expos autour de thèmes abordant surement l’âme féminine et ses intérêts particuliers.

Pour tout ceux et celles qui s’intéressent à un art ludique, rafraîchissant, sans prétention, créatif, authentique et magnifique, je vous invite à suivre les activités de cette galerie et des artistes qui y exposent.

La Galerie des Nanas
La muse des Nanas : Niki de Saint Phalle