Je suis attirée par les défis, par les difficultés, je cherche à me mettre à l’épreuve que ce soit par la technique, le sujet, le traitement ou les obstacles. Avant l’art, c’est ce que j’attirais dans ma vie, par résilience ou par masochisme, je ne connais pas la réponse mais je continue de chercher le dépassement. Pour moi. ce qui est difficile se fait maintenant et ce qui est impossible se fait en plus de temps.
J’y trouve une satisfaction, ma créativité est stimulée par ce qui semble impossible. Lors d’une journée de conférences, récemment, j’ai entendu un homme qui commençait sa conférence par le mot anglais Impossible et qui terminait par I’m possible. Il y a une question de perception dans la lecture du mot Impossible comme dans la perception des obstacles ou des limitations. Nous pouvons tous nous dépasser, croire aux miracles, à la magie, il suffit d’abattre nos barrières.
Ma vue reste altérée après 4 opérations et je dois maintenant m’adapter à cette perte. Je choisis ce moment dans ma vie d’artiste pour explorer des installations miniaturisées. Cela demande une plus grande dextérité et plus d’attention que le travail sur grand format. Je crois que je cherche à dépasser mon nouvel handicap, à aller plus loin que je le faisais avec mes deux yeux en «bonne» santé.
Je dois admettre que je me sens mal dans la facilité, je ne l’aime pas, je ne l’accueille pas, je n’en veux pas et je ne l’apprécie pas. Est-ce que ça se corrige? Je ne crois pas; je l’ai attrapé dans mon enfance et je ne m’en porte pas si mal finalement.
International d’art miniature: par le trou de la serrure (Article dans Cyberpresse)
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