Un certain type d’art heurte ma recherche d’esthétisme et d’équilibre. Mes professeurs me diraient que je devrais démontrer plus d’ouverture en tant qu’artiste mais je n’y arrive pas. Je me dis que ces formes d’art cherchent justement à choquer, à faire réagir, contestent certaines valeurs de notre société, afin des les intégrer dans mon système de valeur. Je suppose qu’elles ont leur place…
Je suis peut-être une sorte d’idéaliste mais j’aspire au contraire à toucher, à faire réagir à travers la recherche d’harmonie et la sensibilité du spectateur. Au cours de mes études en beaux-arts, j’ai changé d’université afin de répondre à mon désir d’un encadrement professionnel et cohérent avec mes valeurs profondes.
Je conteste l’élitisme dans l’art qui empêche les personnes d’y accéder sans complexe. Aujourd’hui, ce sont les artistes qui aspirent à la beauté qui sont marginalisés. C’est le monde à l’envers! J’ai parfois l’impression que le discours derrière l’œuvre a plus d’importance que l’œuvre elle-même alors que la vocation de l’art se doit, à mon humble avis, de passer d’abord par le sens de la vue.
La plupart des artistes contemporains témoignent ou dénoncent, d’une manière ou d’une autre, des excès, des valeurs, des questionnements, etc, en lien avec la société où ils vivent. Alors, ce culte de la laideur et j’oserais dire, de la puanteur, m’amène à me poser de sérieuses questions en rapport avec ce que ces artistes essaient de nous dire. Je n’ai pas encore trouvé de réponse vraiment satisfaisante.
En fait, ce que de nombreux artiste du culte de la laideur tentent de dire, c'est que la beauté est souvent superficielle... Ils tentent souvent de monter l'utilité du reste du corps (la machine a caca qui représente la laideur de l'interieur du corps, pourtant essenciel...) en mettant l'accent sur ces parties dont on ne se préoccupe pas et dont on devrai pourtant peut- etre se préoccuper en premier.
Par ailleurs, on ne peut s'inquiéter de la beauté que lorsque l'on est en bonne santé, sans problème d'argent ou autre, car on est alors plus intéréssé par le fait de survivre que de se faire beau (car c'est de là que ça vient en premier, ne l'oublions pas: si des artistes ont eu envie de représenter la beauté de leur époque, c'est parce que des gents se sonts d'abord préoccupés de leur apparence).
Enfin, on peut se poser la question (comme orlan) de: "où est la beauté?".Orlan remet en question la beauté en permettant à ses spectateurs de réaliser que la beauté n'est qu'un critère social, qui varie complettement selon la culture. Quelque chose de beau pour nous ne l'est pas forcément pour les autres et vice- versa (par exemple les femmes à plateau, ou autre)